+ 32 497 720327 pscd6035@skynet.be

Par le Major Gerald K. Johnson
Traduction – Adaptation françaises : Roger Marquet

Réimprimé dans l’édition de juillet 1995 de Lest We Forget avec la permission du lieutenant-colonel Richard F. Machamer, Jr. Rédacteur en chef de Soldiers Magazine, Fort Belvoir, en Virginie.

Le service des soldats noirs dans les conflits militaires américains a toujours été impeccable. Ils ont gagné leur prestigieuse réputation dans les batailles de la Frontière pour conquérir l’Ouest américain, ils ont lutté aux côtés du General  « Blackjack » Pershing au Mexique en 1916; ils ont aussi contribué grâce à leur courage et aussi malheureusement à leur vie, parfois, à la victoire dans la guerre hispano-américaine, en 1898, y compris dans la fameuse charge des Rough Riders sur la Colline de  San Juan à Cuba. Mais leur vaillance pendant la Seconde Guerre mondiale est généralement moins connue.

Charge des Rough Riders sur la Colline de San Juan, le 1 juillet 1898 à Cuba
Illustration de Frederic Remington – Photo : Wikipedia Commons

Le soldat noir de la Seconde Guerre mondiale n’était, pour beaucoup, rien d’autre qu’un homme des services, sans visage, de l’effort de guerre de l’Amérique, du moins au début. Ce n’est que de temps en temps qu’il était un artilleur, un fantassin ou un tankiste. Ces quelques unités de combat noires qui existaient, étaient pour la plupart des troupes de corps envoyées aux endroits les moins cruciaux du combat. En tant qu’unités d’artillerie de corps et de bataillons de chasseurs de chars ainsi que de bataillons de chars non-endivisionnés, ils étaient rattachés, mais non assignés aux divisions, et n’ont donc pas été regardés comme des participants à part entière à des dizaines de petits engagements, si ce n’est dans leurs propres journaux d’unité.

Cet article a pour but de mettre en lumière, et de donner une liste exhaustive des unités des soldats noirs et de leurs actions pendant une courte période dans une grande bataille, la Bataille des Ardennes.

L’hiver en Europe en 1944 a été le plus mauvais des 38 dernières années. Le sol dans toute l’Ardenne était recouvert d’une épaisse couche de neige qui se maintenait de manière constante grâce aux températures glaciales, nuit et jour.

La contre-offensive d’Ardenne, la Bataille des Ardennes, a débuté à l’aube, le 16 décembre 1944. C’était une contre-offensive allemande lancée au point le plus faible du front allié, une zone tranquille occupée par des unités au repos ou des unités qui n’avaient pas encore combattu.

L’offensive de 29 divisions et brigades allemandes, dans ses 17 premiers jours, a détruit une division d’infanterie américaine, a gravement handicapé deux autres, a éparpillé un groupe de combat blindé et a causé 41.315 pertes aux Américains. Le total des victimes dans les 42 jours de la bataille avoisinait les 80.000.

Soldats américains en 1944, en Belgique – Photo Bundesarchiv.

La situation du personnel à cette époque, tout au long du théâtre d’opération était sombre. La semaine précédant l’offensive allemande en Ardenne, le Théâtre d’Opération européen a estimé qu’une pénurie globale de 23.000 fusiliers serait atteinte d’ici la fin du mois. La 106ème  Division d’Infanterie, une division n’ayant encore jamais combattu, qui devait supporter la plus grande partie de l’attaque initiale dans l’Ardenne, avait déjà pratiquement vu son entraînement de combat obéré parce qu’elle dut se priver de 60% de son effectif pour envoyer ses hommes comme remplaçants individuels dans les autres unités ; et ce, dès après le Jour J.

Du début de la Seconde Guerre mondiale à 1945, l’importance des troupes noires dans l’Armée est passée de moins de 4.000 principalement dans les quatre régiments des «US Army Colored Troops» (9ème et 10ème de Cavalerie et 24ème  et 25ème d’Infanterie), à près de 700 000 dans tous les types d’unités, même dans certaines unités intégrées, c’est-à-dire qui ne respectaient pas la ségrégation raciale alors en vigueur dans l’armée américaine.

L’intégration raciale officielle des Forces armées américaines n’a eu lieu que le 26 juillet 1948, lorsque le Président Truman a publié l’Ordonnance N ° 9981. Cependant, les soldats noirs avaient déjà servi dans des pelotons et parfois des escouades ou même dans des compagnies habituellement composées de soldats blancs ; et ce, à partir de la Bataille du Saillant.

L’attaque a commencé avant l’aube du 16 décembre 1944 dans le secteur du VIII Corps avec les 106ème et 28ème Divisions d’Infanterie supportant le plus lourd poids de l’attaque. Dès qu’il fit jour, la direction et la taille de l’attaque allemande ont pu être plus ou moins décelées. Le VIII Corps a été déployé sur un front si large qu’il lui était impossible de fournir une défense en profondeur. Le plan défensif était de tenir sur place tout au long  du front aussi longtemps que possible et d’empêcher l’utilisation par l’ennemi du réseau routier ardennais. La réserve du Corps était constituée d’à peine un groupe de combat blindé et de quatre bataillons du génie.

Il y avait neuf bataillons noirs d’artillerie de campagne dans le VIII Corps. Quatre des sept unités d’artillerie du Corps qui soutenaient la 106ème  Division (les 333ème, 559ème, 578ème  et 740ème) étaient noires (et ont donc participé à la Bataille des Ardennes).

Le 333ème Groupe d’Artillerie de Campagne, qui avait été assigné au support de la 106ème  Division d’Infanterie au début de la bataille, a été ensuite attaché à la 101ème  Division Aéroportée nouvellement arrivée et a reçu l’ordre de se déplacer aux environs de Bastogne le 19 décembre. C’était une unité qui comportait un Etat-major noir et une batterie E.M. noire, qui pouvait être utilisé indifféremment avec des unités blanches ou noires dès que le besoin s’en faisait sentir sur un point du champ de bataille. Lorsqu’il en reçut l’ordre, le groupe s’installa à Bastogne avec un bataillon blanc (le 771ème) et deux bataillons noirs (le 969ème  et le 333ème  Bataillons d’Artillerie de Campagne).

Le 333ème  Bataillon d’Artillerie de Campagne, déjà affaibli, s’est déplacé à Bastogne. Il avait tellement combattu pour la 106ème  Division que, après le soir du 16, le bataillon entier n’avait plus que cinq canons. Ce bataillon a subi des pertes plus lourdes en défendant Bastogne que n’importe quelle autre unité d’Artillerie du VIII Corps. Il a perdu 6 officiers, 222 hommes, 9 canons, 34 camions et 12 véhicules divers.

Le 969th FABn à l’entretien de l’armement – Photo NARA

L’autre unité noire du 333ème  Groupe, le 969ème Bataillon d’Artillerie de Campagne, est entré par hasard dans la défense de Bastogne. Il avait été assigné au soutien de la 28ème  Division et avait reçu l’ordre de faire mouvement vers l’ouest. Quand l’ennemi a déclenché son offensive, le bataillon était déjà en mouvement pour quitter le secteur de Bastogne.
Le 21 décembre, sous un feu conséquent, il s’est déplacé à un demi-mile à l’ouest de Bastogne où il s’est servi des canons d’une autre unité abandonnés avec les éléments restants du 333ème  Bataillon. [NDT : Pour parler clairement, le 333ème Bataillon avait fichu le camp en abandonnant, dans Chenogne et devant l’avancée vers eux du 26.Aufklarung Abteilung,  ce qui lui restait de canons].

Contrairement au bataillon précité, le 969ème a été recommandé, après la bataille, par le Maj. Gen. Maxwell Taylor, commandant de la 101ème  pour la Distinguished Unit Citation pour ses actions autour de Bastogne. Le 7 février 1945, cette reconnaissance lui fut officiellement attribuée. Elle était la première unité noire récompensée d’une telle prestigieuse citation dans la Seconde Guerre mondiale.

Un autre bataillon noir qui a pris part, lui aussi, à la Bataille des Ardennes fut le 578ème Bataillon d’Artillerie de Campagne qui a été attaqué alors qu’il se trouvait à Heckhuscheid. Les hommes se sont emparés de leurs armes portatives et ont combattu en tant que fantassins avec le 424ème  Régiment d’Infanterie qu’ils soutenaient auparavant de leurs canons. Le 20 décembre, le bataillon revint sous contrôle de son groupe d’artillerie et récupéra une batterie d’obusier ayant appartenu à une unité blanche, ainsi que d’un peloton d’artillerie anti-aérienne. Le 22 décembre, le bataillon était rattaché au III Corps. Malgré les longs déplacements routiers requis par ces ordres, le bataillon a tiré 3.455 salves d’obus de 20mm au cours des semaines suivantes.

Il y eut aussi trois Tank Destroyer Battalions (Bataillons de Chasseurs de Chars) noirs en Ardenne: les 630ème, 701ème et 502ème. Les artilleurs du 630 ont formé un barrage routier à Sibret et se sont battus en tant que soldats d’infanterie pour retarder une compagnie de la 5ème Division allemande de parachutistes, le 20 décembre. Des éléments du 701 ont combattu avec la  B Company / 35th Tank Battallion à l’ouest de Lutrebois le 30/12 et ont tendu une embuscade à  une compagnie de Panzer allemands qui attaquait leur Compagnie A. Un peloton du 502ème FABn a fourni la majorité de la puissance de feu restant dans la réserve de la 28ème  Division, quand le commandant de division l’a combinée avec celle des rescapés du 110ème Régiment d’Infanterie et des trainards de la 28ème Division. Le 22 décembre au matin, l’unité a résisté victorieusement à la première attaque par des éléments de tête de la 5ème  Division allemande de parachutistes (5.Fallschirmjäger Division).

Après que les Américains eurent réalisé, le 17 décembre, qu’une attaque majeure était en cours, plus de 60.000 hommes et 11.000 véhicules furent mis en mouvement pour renforcer la Première Armée. Au cours des huit jours suivants, trois fois ce nombre fut détourné pour aller contrer les Allemands en Ardenne. Parmi les unités détournées était le 761st Tank Battalion, le premier bataillon de chars, composé de Noirs, à entrer au combat dans la Seconde Guerre mondiale.

Un artilleur optimiste – Photo NARA

Le 761ème a été initialement affecté à la 26ème Division du XII Corps de la Troisième Armée et a passé 183 jours consécutifs en action après son affectation, à Morville-lez-Vic en novembre 1944. L’unité a terminé son engagement lorsqu’elle a rencontré les Russes sur la rivière Enns en Autriche, le 29 mars 1945. Dix chars du 761ème faisaient partie de la garde d’honneur quand les forces allemandes se sont rendues. Le 761ème a combattu principalement dans des pelotons ou des compagnies attachés à divers régiments ou divisions d’infanterie. Un tel emploi ponctuel n’était pas inhabituel pour les bataillons de chars indépendants. Il a été attaché à diverses reprises aux 26ème, 71ème et 87ème Divisions d’infanterie, à la 17ème Division aéroportée et au 17ème Groupe blindé. Le bataillon fut engagé avec le 345ème Régiment d’ Infanterie / 87th Division d’Infanterie autour de Bastogne et opéra avec succès dans des endroits tels que Bonnerue, Recogne et Tillet. Pendant les opérations en Ardenne, lorsque les camions ne pouvaient pas atteindre les éléments d’une unité, à cause de l’état du terrain ou de la trop grande proximité avec l’ennemi, les chars légers de la compagnie D amenaient des remorques de munitions pour ravitailler les Sherman et/ou les fantassins.

La devise du 761ème,  «Venez combattre» (Come Out Fighting), illustre bien l’esprit et l’attitude des Noirs dans la Seconde guerre mondiale. C’était l’occasion de montrer ce dont les soldats noirs étaient capables.

Le capitaine John Long, commandant de la Compagnie B / 761ème, appelé «le Patton Noir» par les fantassins blancs  qu’il appuyait, personnifiait cet esprit avec sa déclaration: «Pas pour Dieu et le pays, mais pour moi et mon peuple. C’était ma motivation pure et simple quand je suis entré dans l’armée ».

Mary Motley dans son livre  » The Invisible Soldier  » cite Eddie Donald, un membre de l’unité ; il a dit: «L’Ardenne fut l’un de nos plus rudes combats: le 761ème  venait de percer un trou à travers la ligne Siegfried, ce qui avait pris … des jours de combats réguliers et la 4ème  Division blindée de Patton a commencé à passer par ce trou pour entrer en Allemagne. Dès que la 4ème fut entrée, le général et le 761ème, furent détournés vers le nord avec d’autres tanks de Patton, le 761ème  ayant pour objectif un village appelé Tillet. Il nous a fallu une semaine pour chasser les Allemands de cette bourgade … Je cite Tillet parce que, jusque-là, chaque groupe qui lui avait été assigné avait subi une raclée sévère. De tous les tanks de Patton, c’est le 761ème  qui a finalement reçu l’ordre de prendre Tillet. Et….Nous avons pris Tillet ! « 

Tandis que le 761ème  et le reste de l’armée de Patton affluaient vers le nord pour renforcer cet endroit du front,  le VIII Corps était dans une situation désespérée. Les 106ème et 28ème  Divisions d’infanterie avaient été au point le plus aigu du déclenchement de l’offensive allemande. Toutes deux avaient subi le choc de manière insupportable et avaient faibli (bien que le résultat final ne fut pas le même pour ces deux unités). Du coup, c’est tout l’ensemble du Corps qui en était ébranlé. La confusion régnait un peu partout.

Au crépuscule, le 17 décembre, les avancées allemandes aux dépens de la 28ème  Division furent redoutablement efficaces.

Le VII Corps avait un dernier espoir de résistance: le soldat de l’échelon arrière (dont beaucoup de soldats noirs), du quartier général, des troupes d’approvisionnement et du service technique et les hommes que l’on retrouve à chaque bataille : les perdus, les séparés, les traînards. Bien que mal armés et hâtivement organisés, ils pouvaient être utilisés efficacement.

Reste des installations de la 106ème après sa capture dans le Schnee Eifel
(dont des soldats noirs des bataillons d’artillerie) – Photo blog de usardenne 44.

Ils démontrèrent en tout cas qu’ils pouvaient au moins faire  la différence entre une force effective et aucune, entre la résistance et la rupture.

Le Maj. Gen. Troy H. Middleton, Commandant le VIII Corps, fut amené à utiliser toutes ces ultimes réserves, les soldats noirs comme les soldats blancs. Leur effet total dans la lutte pour retarder les forces allemandes déchirant le centre du VIII Corps a été très important.

Pendant la lutte pour Sibret, la 5ème Division allemande de Parachutistes a fait irruption dans la localité et a pris la gendarmerie qui constituait le PC provisoire du Maj. Gen. Norman D. Cota, commandant de la 28ème Division. Celui-ci courut dans les rues pour rassembler toutes les troupes qu’il pouvait trouver pour tenter une contre-attaque. Lorsqu’il s’avéra que le bâtiment ne pouvait pas être repris, il ordonna à une batterie du 771ème Bataillon d’Artillerie de Campagne (une unité noire) déjà en position, de tirer sur le bâtiment. Cette action amena le Corps blindé allemand à rétracter son premier rapport, et à en faire un second selon lequel Sibret n’avait pas encore été pris et que des combats intenses se déroulaient dans le village qui comprenait « une forte garnison ». Lorsque des chars allemands ont réussi à chasser la batterie d’artillerie américaine, Cota a ordonné à sa petite force de se retirer au sud de Vaux-lez-Rosières où il a installé son poste de commandement de division.

Pour être aussi objectif que possible, il faut toutefois signaler que le 333ème Bataillon d’Artillerie de Campagne (unité noire), installé à Chenogne (à 3 km de Sibret) a fui précipitamment en abandonnant les quelques canons qui lui restaient  dès l’approche du 26ème Bataillon de Reconnaissance allemand, le 21 décembre. Leur commandant a d’ailleurs été relevé de son commandement et l’unité dissoute. Les hommes restants ont été répartis dans les autres bataillons d’artillerie encerclés dans Bastogne. Il y eut des défaillances dans les unités blanches tout comme il y en eût dans les unités noires.

Pour en revenir au Général Cota, le résidu de son unité avait encore une bataille à livrer. La nuit du 21 décembre, quelque 200 survivants du 110ème Régiment d’infanterie ont réussi, depuis Wiltz, à rejoindre le Poste de Commandement de la 28ème Division. Cota avait également, avec lui, une Compagnie de Constructeurs de Pontons dont il utilisa les hommes  comme fusiliers. Quelques obusiers rescapés se sont placés en avant-poste à Vaux-lez-Rosières sur la route de Bastogne-Neufchâteau, ainsi qu’un peloton de SP 76mm du 602nd Tank Destroyer Battallion (Bataillon Noir).
Le regroupement de soldats de toutes sortes couvrant des points clés était probablement une continuation de l’exigence, devenue une doctrine : «tous les soldats peuvent être des fantassins» qui a commencé dans le secteur de la 106ème d’Infanterie au moment de la percée initiale. Politiquement correcte ou non, l’idée s’est poursuivie tout au long de la guerre.

Le Lt. Gen. John C.H. Lee avait proposé l’utilisation de soldats noirs en bonne forme physique à prélever de ses unités de la zone de communication (COMMZ) pour aider à résoudre la pénurie de fusiliers. Le 26 décembre 1944, Lee a envoyé une lettre qui disait  qu’il serait utile de céder des soldats et des soldats de première classe de couleur qui avaient eu une formation d’infanterie de base, en leur donnant  l’occasion de rejoindre des unités au front.

Artilleurs noirs au combat, du côté de Schönberg – Photo Google

La lettre disait que l’idée était d’assigner ces remplaçants sans considération de race ou de couleur. Elle exprimait la confiance du Commandant suprême et celle de Lee lui-même que l’offre serait acceptée et que les troupes continueraient à se battre dans la ‘’glorieuse tradition de nos troupes de couleur dans nos guerres antérieures’’.

Cependant, le plan représentait une rupture importante avec la politique du moment. La proposition de mélanger des soldats noirs à des unités habituellement blanches sans aucun quota a éveillé une certaine appréhension à l’Etat-major. Le général Dwight D. Eisenhower a bien dû rappeler que la ségrégation était la position officielle du Département de la Guerre ; il a personnellement réécrit la lettre et a abandonné toute référence au plan de « déségrégation ».

Au 4 février 1945, 4.562 noirs s’étaient portés volontaires pour servir dans l’infanterie. Beaucoup étaient des sous-officiers qui ont accepté une dégradation pour pouvoir combattre comme fantassin. Le 1er mars 1945, les 2.253 premiers G.I. étaient prêts. Bien que la Bataille des Ardennes ait été terminée, ces soldats ont été divisés en 12 pelotons pour le 12ème  Groupe d’Armées qui les a assignés comme quatrième peloton dans une compagnie de chaque régiment, et 12 pelotons pour le 6ème  Groupe d’Armées,  où ils ont combattu pour le restant de la guerre.
Un mois après l’emploi de ces nouveaux pelotons, le commandant de division de la 104ème  d’infanterie a déclaré: «Leurs rapports de combat ont été remarquables. Ils ont sans exception prouvé qu’ils étaient de bons soldats ».

Relevé des unités noires dans la Bataille des Ardennes.

Artillerie.

333ème Bataillon d’Artillerie de Campagne
559ème Bataillon d’Artillerie de Campagne
578ème Bataillon d’Artillerie de Campagne
740ème Bataillon d’Artillerie de Campagne
771ème Bataillon d’Artillerie de Campagne
969ème Bataillon d’Artillerie de Campagne

Chasseurs de Chars (Tank Destroyer

502ème Bataillon de Chasseur de Chars
602ème Bataillon de Chasseur de Chars
630ème Bataillon de Chasseur de Chars
701ème Bataillon de Chasseur de Chars
761ème Bataillon de Chasseur de Chars